Le massacre de Ngarbuh a lieu le vendredi 14 février 2020. 23 civils, dont 14 enfants et plusieurs femmes, sont tués aux environs de 14h00 à Ntumbaw, un village d'une province peuplée par la minorité anglophone dans le Nord-Ouest du Cameroun. L'opposition et des ONG locales ont accusé le gouvernement et les militaires, qui combattent depuis 2016 contre les groupes armés sécessionnistes anglophones, d'être responsables de cette tuerie. Les violences se poursuivent après les élections. Ainsi, le 16 février 2020, 22 civils dont 14 enfants et 1 femme enceinte sont massacrés à Ntumbaw, un village du Nord-Ouest[57]. l'opposition camerounaise (surtout le Mouvement pour la renaissance du Cameroun) et les ONG locales accusent l'Armée et le gouvernement d'avoir perpétré le massacre, dans un contexte de répression de la tentative de sécession des deux régions[57]. Le 21 avril 2020, le régime camerounais admet sa responsabilité, expliquant que l'Armée et un groupe d'autodéfense allié avaient attaqué des indépendantistes, tuant 5 d'entre eux, puis s'étaient rendus compte que leur assaut avait également tué accidentellement les femmes et les enfants, et avaient alors décidé de déclencher l'incendie pour tenter de masquer leurs faits[60] refuse de comparaître à un procès[61].
Autres conséquences[modifier | modifier le code] Le conflit a gravement nui à l'économie locale. En juin 2018, le Cameroon Development Corporation, une entreprise publique comptant 22 000 employés, a déclaré que le conflit pourrait entraîner la perte de 5 000 emplois à court terme. En juillet 2018, l'ONG camerounaise Human Is Right a indiqué que le conflit avait provoqué une augmentation de 70% du chômage dans le secteur agricole. Les secteurs de l'huile de palme et du cacao dans la région du Sud-Ouest avaient pris un coup sévère, l'entreprise publique Pamol Plantations Plc abandonnant les plantations dans certaines zones.
Cette pétition a été suivie d'un référendum par signature la même année, qui, selon les organisateurs, a donné lieu à un vote de 99% en faveur de l'indépendance, avec 315 000 personnes ayant voté[13]. Les activités du SCNC étaient régulièrement perturbées par la police[14]. Le 23 mars 1997, une dizaine de personnes ont été tuées lors d'un raid sur un camp de gendarmes à Bamenda. La police a arrêté entre 200 et 300 personnes, pour la plupart des partisans du SCNC, mais aussi des membres du Front social démocrate (SDF), un parti d'opposition bénéficiant d'un soutien important dans les régions anglophones du pays.
L'entreprise privée Telcar Cocoa a indiqué que la production de cacao avait chuté de 80%. L'ONG a suggéré que les entreprises passent des accords avec les séparatistes afin de sauvegarder leurs installations[151]. En 2019, les recettes fiscales annuelles dans les régions anglophones avaient chuté de 800 000 à 1 000 dollars, et en 2020, presque tous les agents du fisc avaient fui leurs postes de passage à la frontière nigériane[152]. Les séparatistes visent à empêcher l'État camerounais de percevoir des revenus des régions anglophones, afin que le coût du contrôle des régions dépasse les avantages[153].
Le 23 août 2021, Diomède Nzobambona, un humanitaire canadien travaillant pour l'ICRC, décède des suites de blessures lors d'une attaque à Bamenda[78]. Le 24 novembre 2021, le lycée bilingue d'Ekondo Titi dans le Sud-Ouest est l'objet d'une attaque armée meurtrière. Le bilan est de trois élèves et une enseignante tués et des blessés[79], [80], [81]. Le rôle de la communication dans la crise[modifier | modifier le code] Les stratégies communicationnelles des acteurs[modifier | modifier le code] La communication au Cameroun est de par sa nature très centralisée[82], car ce sont les mêmes médias traditionnels qui monopolisent la diffusion de l’information[83], il n’est donc pas rare que l’information soit assez semblable entre les différentes maisons de presses.
PWD Bamenda and Renaissance Ngoumou enter national
Renaissance de N. vs PWD de Bamenda H2H - Livescore
Cette conférence a été suivie par la deuxième conférence anglophone (AAC2), cette fois à Bamenda en 1994. Cette conférence a publié la "Déclaration de Bamenda", qui stipulait que si l'État fédéral n'était pas rétabli dans un délai raisonnable, l'ancien Cameroun méridional déclarerait son indépendance du Cameroun. La CAA a été rebaptisée Conférence des peuples du Cameroun méridional (SCPC), puis Organisation des peuples du Cameroun méridional (SCAPO), avec le Conseil national du sud du Cameroun (SCNC) comme organe exécutif.
Pwd Bamenda Renaissance De Ngoumou en Direct [LIVE]
Selon les ADF, en juin 2018, ils comptaient 1 500 combattants, répartis dans 20 camps à travers les régions anglophones du Cameroun[99]. En mai 2019, des sources indépendantes ont mesuré le nombre total de combattants séparatistes entre 2 000 et 4 000, un chiffre qui comprenait de nombreux ex-soldats et ex-policiers, un nombre important de femmes combattantes et des dizaines de mercenaires nigérians. Les Nigérians parmi les rebelles étaient pour la plupart des criminels et d'anciens insurgés qui avaient déjà pris part à la crise dans le delta du Niger. De nombreuses milices séparatistes, dont l'ADF et le SOCADEF, sont directement commandées par des chefs de la diaspora aux États-Unis, en Norvège, en Allemagne et dans d'autres pays; les organismes d'aide ont souvent dû négocier avec ces chefs par téléphone, plutôt qu'avec les séparatistes sur le terrain[100].
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Le conflit a provoqué l'exode de la communauté d'affaires nigériane des régions anglophones, ainsi que des commerçants nigérians qui géraient les marchés clés[154]. Des milliers de personnes déplacées ont fui vers des zones naturelles protégées, mettant en danger la faune et la flore qui s'y trouvent[155]. Réactions[modifier | modifier le code] Au Cameroun[modifier | modifier le code] Des expatriés camerounais anglophones marchent pour soutenir la cause séparatiste.
Pendant ce temps, l'opposition n'a pas ménagé ses critiques à l'égard de la gestion du conflit par le gouvernement. En janvier 2019, le Front social démocrate a annoncé qu'il s'opposerait à toute élection future dans le pays tant que le conflit est en cours. Le parti soutient une solution négociée au conflit, et a demandé un cessez-le-feu, l'ouverture d'un dialogue, l'amnistie pour toutes les personnes emprisonnées dans le cadre du conflit, la création d'une commission de vérité et de réconciliation, et la décentralisation du pays[159]. En mars 2019, le Front social démocrate a accusé des membres du gouvernement camerounais de soutenir certains éléments armés dans les régions anglophones. En mai 2019, le Front social démocrate a annoncé qu'il boycotterait les célébrations de la Fête nationale en signe de sympathie pour les populations des régions anglophones vivant dans un état de guerre civile[160]. De plus petits partis d'opposition, comme le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), reprochent également au gouvernement de ne pas avoir résolu la crise anglophone[161].
La crise anglophone est devenue une question qui divise la politique camerounaise. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, considère les séparatistes comme des terroristes et soutient une solution militaire au conflit[156]. Le RDPC a soutenu à la fois la tenue et la conclusion du Grand dialogue national, qui a été organisé par le gouvernement camerounais[157]. En septembre 2020, le gouvernement camerounais était divisé sur la question des pourparlers avec les séparatistes, avec un camp, y compris le premier ministre, qui préconise une fin négociée du conflit, et l'autre camp qui s'oppose aux négociations[158].
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